mercredi 22 juillet 2009

Pau, seule tanière des Cougar

La base de Pau va désormais regrouper les Cougar métropolitains de l'ALAT (1). A Pau dormaient déjà les Cougar de l'escadrille des opérations spéciales n°1 (EOS 1) du détachement ALAT, qui sont donc rejoints par l'escadrille en provenance de l'est de la France.
Cette colocalisation prévue il y a plus d'un an n'a pour seul but que d'optimiser la ressource humaine (mécaniciens) et technique (rechanges, lots de déploiement).
Le Cougar a été déployé en Afghanistan à une reprise, et pourrait y retourner à l'automne, mais les annalyses divergent. Avec logique, certains font observer que déployer quatre types d'appareils (pour un total de seulement onze appareils) ne simplifie pas la logique de maintenance. Même les Britanniques n'opèrent pas ainsi.
Le déploiement d'une flotte unique de HM -Caracal ou Cougar- serait donc plus rationnel. D'autant plus, alors que l'EMA cherche à réduire la fameuse "empreinte logistique" et la facture qui va avec. Seulement, pour déployer un seul hélicoptère en opex, il faut en disposer de trois. Pour atteindre cinq appareils en Afghanistan, il faudrait donc un très habile jeu de passe passe dans le sud-ouest français, qui accueille aussi tous les Caracal : huit à Pau (DAOS) et six à Cazaux (EH 1.67 "Pyrénées"). Ceci, alors que l'astreinte "opérations spéciales" qui concerne ces deux unités, et l'engagement au titre de la NRF 13 (OTAN) complique encore cette donne.
Le Cougar est par contre abonné à l'Afrique puisqu'un détachement permanent de trois appareils opère au Gabon. Le DAOS a écrit avec ce type d'appareils de belles pages de son histoire, en exfiltrant des milliers de ressortissants d'Abidjan, en 2004, avec seulement deux appareils. Ou en allant mettre un peu d'ordre au dessus de Kinshasa, en 2006, lors de l'opération Benga.

(1) un appareil a été perdu au large du Gabon, lors d'un exercice, en début d'année. L'enquête est toujours en cours.

Notre photo : un Cougar du DAOS précède deux Caracal de la même unité, à l'appontage, sur le BPC Mistral (photo Romain Veyrié/Marine Nationale).