jeudi 2 avril 2015

Opération Adour (billet d'humeur)

Les ordinateurs et les cerveaux crachent parfois des noms d'opérations improbables, mais pour une
fois, les uns ou les autres ont fait dans l'illustré : Barkhane a mené en réactif une opération, Adour, suite à une première qui s'était tenue dans le Tigarghar, il y a quelques jours. Elle s'est terminée aujourd'hui, et chose rare, le bilan a aussi été connu aujourd'hui.

Forcément, même pour un nul en géo comme moi, Adour (1), cela parle tout de suite, c'est le fleuve qui coule en bas d'une célèbre citadelle.
J'ai donc demandé à l'EMA s'il fallait comprendre qu'Adour, opération menée en réactif (donc peut-être sans le temps de penser à un nom compliqué d'opération) avait été mené par des occupants de la dite citadelle, un des piliers bien connus du COS, donc de la TF Sabre. Sans vraie surprise, je n'ai pas obtenu gain de cause : j'ai juste réussi à savoir qu'Adour avait été menée par des "militaires français" (un pur scoop, je le publie comme tel).
Le souvenir d'une vieille conversation m'a néanmoins amené à consulter une carte. L'Adour, long de quelques 300 km, prend sa source dans les Pyrénées (ça je le savais), mais passe aussi par la bonne ville de Tarbes, un des rares de France qui ait réussi à conserver deux régiments de l'armée de terre (le 35e RAP et le 1er RHP). Or, vu que c'est le 1er RCP qui a repris le GTIA Désert, il est bien possible qu'il dispose aussi d'appuis provenant de ces entités.
Bref, sans trop me gourer, je peux affirmer qu'il y avait des bérets rouges dans Adour. La suite, dans un prochain post, peut-être, avec les opérations Jalles, Blavet ou Scorff.

(1) cela n'a rien à voir, mais c'est aussi le nom d'un réacteur fabriqué par Turboméca, installé dans la région.