lundi 27 novembre 2017

C'est lui qui...

Robert O'Neill raconte dans un livre édité en français chez Nimrod une partie de ses 400 missions, la
plus médiatisée ayant été celle de la neutralisation d'Oussama Ben Laden (après la libération du captain Philips, sur son bateau, au large de la Somalie).
L'ex-membre du Devrgru n'en fait pas des tonnes sur cette mission exceptionnelle, qui arrive seulement en fin d'ouvrage, après un très long passage sur la formation initiale -le propre de tous ces livres sur les SEAL- et d'assez intéressantes évocations des missions de guerre en Irak et en Afghanistan. C'est le cas notamment pour le contrechamp de ce qu'a vécu O'Neill quand il a participé à la mission de sauvetage pour venir  à un autre SEAL, Marcus Luttrell, en vallée de Korengal, en 2005.
O'Neill sera passé au travers des balles à plusieurs reprises (quand ce n'était pas des IED et des RPG) mais son livre immersif illustre aussi que contrairement à ce que le cinéma a fini par entrer dans les têtes, tout ne se joue pas à coup de chargeurs.
Le fameux soir d'Abottabad, le SEAL n'aura par exemple tiré que trois cartouches. Le restant du chargeur du HK416, soit 27 ogives, a rejoint la collection de souvenirs de celle que le cinéma a baptisé Maya dans Zéro Dark Thirty.
Peu de pages sur cette nuit, mais pas mal de détails, comme l'existence d'un stock d'opium sous le lit d'OBL. Ou le fait que le commando n'avait pas une confiance infinie dans les fameuses JVN quadritubes que la littérature (y compris la couve du livre) a pourtant annoncées comme incontournables. Détail encore plus truculent, on apprend que le SEAL n'avait, ce soir là, que son membre avec lui, ayant laissé son couteau, et même son pistolet en double dotation.


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